Balade à Montreal, en chansons avec Dominica Merola.

Au moment d'écrire ces lignes, Dominica Merola aurait dû arriver en France pour une série de concerts à Tours, Poitiers, Saint-Malo, Bourges,Troyes... Confinement mondial oblige, elle vous retrouvera dès dimanche matin, sur sa page Facebook pour partager des chansons qui lui tiennent à coeur dans un piano-voix émouvant. Elle a accepté de répondre à nos questions de Montreal, en toute simplicité.

Il est 16 heures à Montreal, 22 heures à Paris et Dominica nous propose une balade en visio dans son quartier en discutant de ses projets. Le soleil est caché derrière les nuages et alors que les cerisiers fleurissent en France, le printemps tarde un peu sous cette latitude.  Les arbres n'ont pas encore leurs feuilles et on se promène avec un blouson sur le dos. "Il y a encore deux jours, nous avons battu un record de froid depuis 75 ans avec moins 5 degrés.", nous confie-t-elle. Pendant notre promenade partagée, elle salue chaleureusement mais de loin, des voisins, comme en France,  distance de sécurité oblige. "L'hiver est long au Canada, explique-t-elle, alors le printemps est propice aux retrouvailles. Mais tout est compliqué en ce moment."

Photo Jacques Van de Voorde

Les habitants peuvent sortir dans leur quartier. Dominica nous montre alors le site des moulins, à deux pas de chez elle. "Au XIXème siècle, on fabriquait de la pâte à papier ici, nous explique-t-elle. Le parc de l'Ile de la Visitation est riche en animaux." Ici, elle montre une oie qui vient de nicher, des canards s'envoler au-dessus du lac, une vraie bouffée d'air pur. "La nature reprend ses droits dans les rues. On a vu des perdrix, des dindons sauvages et on observe beaucoup plus d'oiseaux", confie t'elle. 

Comme tous les artistes, Dominica confie sa difficulté de ne pas être en contact direct avec son public. "Pour Pâques, j'ai proposé , sur ma page Facebook, "Maria",  une composition originale avec mon ami guitariste Alain Pernot qui m'accompagnait de chez lui." 

Cette semaine, inspirée par l'ambiance, elle vous propose deux chansons qui la touchent au coeur.  "La première est intitulée "Jusqu'au bout"que j'ai écrite avec Mala Barbelescu. C'est une chanson pleine d'espoir, pour nous donner du courage dans les circonstances difficiles que nous vivons."

Photo Jacques Van de Voorde

La seconde  lui a été inspirée par les enfants de son quartier: "Ici, il y a des dessins partout, accrochés aux fenêtres. Tous représentent des arcs en ciel."  Comme un signe d'avenir coloré. "J'ai eu envie de partager "Over the rainbow" qu'avait interprété Judy Garland.  J'aime beaucoup cette mélodie et le texte est plein d'espoir. Tous ces arcs-en-ciel ont été comme un signe que je devais interpréter cette magnifique chanson qui exprime la volonté de croire en ses rêves."

Deux interprétations réalisées en toute intimité. "C'est un piano-voix que je propose de mon salon, entourée d'un univers qui m'est cher.", nous explique-t-elle.

Elle nous promet de vous retrouver régulièrement sur sa page pour d'autres moments musicaux à partager ensemble: "J'envisage des rendez-vous en live réguliers, pour me sentir encore plus proche du public." Et nous promet de nous redonner des nouvelles. "J'ai des concerts prévus en France à la rentrée. Si les choses s'améliorent, je serai heureuse de vous  retrouver". Gageons avec elle comme dans la chanson de Judy Garland que "Les rêves que tu oses rêver deviennent réalité".

Marie-Hélène Abrond

Publié le 24 avril 2020