Pierre Vendel, interview mystère
Rencontré au Festival le livre de Metz où il dédicaçait ses ouvrages, Pierre Vendel, messin lui-même est un auteur prolifique, connu dans sa région mais peu encore dans l’Hexagone. Quatre romans publiés, un cinquième en écriture, plusieurs recueils de poésies, Pierre Vendel partage son temps entre deux passions: son métier de professeur de lettres au collège et les romans... à dominante fantastico-policière. Nous avons voulu en savoir plus sur lui et son dernier ouvrage #JeEstUnAutre? publié aux Editions des Paraiges.
Comment vous êtes-vous lancé en écriture ?
Très tôt, vers 14 ans, j’ai commencé à écrire des poésies jusqu’au jour où j’ai croisé une poétesse à laquelle j’ai demandé un avis sur les chemins de l’édition. Elle m’a conseillé un éditeur du sud-ouest qui m’a tout de suite publié. Plus tard, j’ai rencontré à Metz, Sébastien Wagner qui a publié mes romans et réédité mon premier recueil.
Quelles ont été vos premières sources d’inspiration poétique?
J’ai été très influencé par Daniel Balavoine, l’univers de ses chansons, les textes, sa vision de la société ainsi que son engagement politique. Il a guidé le choix de mes mots. Ainsi, les poésies de mon premier recueil sont engagées et évoquent les injustices de notre société, la défense de notre environnement. On retrouve un peu cet univers social dans mes romans.
Vous avez publié un ouvrage original pendant le confinement. Pouvez-vous m'en dire plus ?
« Confinement à quatre mains », c’est le titre un recueil de poésies sur lequel j’ai travaillé avec Dominique Friggi, un peintre de talent. Nous avons échangé pendant un mois et demi, lui, m’envoyant ses peintures tandis que je m’en inspirais pour écrire. Une vingtaine de poésies sont nées ainsi et ont été publiées en lien avec ses œuvres que l’on retrouve dans l’ouvrage. Ce fut un exercice très inspirant avec beaucoup de questionnements sur les évènements que nous vivions. La région du Grand Est a beaucoup souffert de cette pandémie qui n'est pas encore terminée.
Parlez moi de l’univers de vos romans…
On retrouve toujours une notion de fantastique mais aussi une dominante policière. Dans mon dernier ouvrage #JeEstUnAutre?, Paul, le personnage est amoureux transi de Valentine, une collègue de travail à laquelle il n’ose pas avouer ses sentiments. Il espère l’inviter pour les fêtes de fin d’année. Mais lorsqu’il apprend qu’elle part pour les vacances avec un autre à Chamonix, il hait tant cet homme qu’il regarde les journaux télévisés en espérant qu’on va annoncer sa mort dans une avalanche. A son retour de congés, le 6 janvier, Régis est mort, assassiné à Chamonix. C’est alors qu’un portrait-robot est dressé et ressemble curieusement à Paul. Le don d’ubiquité est le questionnement du roman joint à l’intrigue policière.
Comment travaillez-vous au quotidien ?
Je réfléchis beaucoup dans la journée et j’écris plutôt la nuit. Lorsque je suis plongé en écriture, je vis au jour le jour avec mes personnages. Mon intrigue n’est pas construite à l’avance et ma source d’inspiration se situe dans les faits de société. Ma prochaine histoire se déroule à l’époque contemporaine, en temps de COVID et en Allemagne, donc tout proche de Metz, ma ville natale.
Marie-Hélène Abrond
Publié le 11 août 2021
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