GAD EDERY, UNE PASSION SPATIALE

Gad Edery est un passionné. Directeur d'une galerie parisienne, nommée Galerie GADCOLLECTION,  il consacre ses expositions à la photographie.

Jusqu'au 31 juillet, il vous invite à découvrir sa collection dédiée aux premiers pas de l’Homme sur la Lune dont on célébrera le cinquantenaire, le 21 juillet.  "To the Moon and Beyond" regroupe une centaine de photos parmi les plus iconiques.

Gad Edery nous a raconté l'épopée de son incroyable collection , dont vous pouvez découvrir des extraits ci-contre et qui vous entraîne la tête dans les étoiles.

Rencontre.

Parlez nous de votre passion pour l'art et la conquête spatiale...

Je suis collectionneur depuis l'enfance. A l'école, au fond de la classe, je vivais un peu la tête dans les étoiles. J'étais passionné par l'espace. Mon rêve était de devenir pilote ou astronaute. Malheureusement, des soucis de santé m'ont contraint à ne plus cultiver cet espoir. Après des études très classiques, je suis devenu trader entre Paris, Londres et Genève. Mais je n'ai jamais oublié mes rêves. Ce que j'aimais dans la conquête spatiale, c'était le côté aventurier, aventureux, l'aspect pionnier, scientifique, découverte. Pour moi, les astronautes étaient les Vasco de Gama , les Cortés de l'époque des grandes découvertes. Paradoxalement, j'étais cartésien mais j'adorais rêver.

Comment est née l'aventure de cette collection inédite ?

Il y a 25 ans, je suis "tombé" sur des photos de la NASA. Mon coeur a fait un bond. J'en ai acheté quelques-unes pour commencer. Au fil des années, mes acquisitions se sont multipliées. Par chance, à l'époque, ces clichés intéressaient peu de gens. La conquête spatiale tombait dans l'oubli et le coût en était peu élevé. Pour resituer le contexte, rappelons, qu'en 1969, on était en pleine guerre froide  avec de la propagande. Beaucoup de clichés, jugés "classiques", étaient donnés. Les photos finissaient au fond des greniers ou à la poubelle. 50 ans après, il n'en reste quasiment plus en bon état. Ce fut une chance pour moi de sourcer des pièces intactes. Puis, le marché de l'art est venu dans mon sens. On a fini par trouver que ces clichés avaient un vrai  intérêt photographique, onirique et qu'ils racontaient l'un des évènements majeurs du XXème siècle. "Marcher sur la Lune" c'était la possibilité d'un autre monde. Le marché de l'art a suivi cette idée. Les prix ont alors augmenté avec une envolée car de nombreux pays du monde s'intéressent à nouveau à cette conquête.

Vous avez eu la chance de rencontrer avec Buzz Aldrin...

Nous nous sommes vus à Londres et avons pu  échanger un peu. J'étais comme un gamin face à lui. Il m'a félicité pour mon travail sur la photographie. En lui montrant quelques clichés, il m'a avoué que lui-même ne les avait pas. Je lui ai demandé: "Si vous pouviez retourner sur la Lune, le referiez vous ?" Il marqua un temps d'arrêt et avec son regard bleu acier perçant, il me répondit "Non, une fois suffit" et on s'est quitté là dessus. Outre Buzz Aldrin, j'ai aussi eu la chance de rencontrer  Bruce McCandless qui, en 1984, fit la première sortie extra-véhiculaire dans l'espace sans être attaché, juste avec deux petits propulseurs. Lui-même était dans l'équipe de backup d'Apollo XI. Tous ces hommes sont des pilotes de chasse chevronnés, des astronautes, des scientifiques qui ont une condition physique exceptionnelle. Ils sont aussi d'une grande simplicité et d'une réelle humanité.

Quels sont vos projets à la rentrée 2019 ?

J'exposerai les travaux d'une grande photographe américaine, Maggie Taylor qui explore les limites de la photographie. Elle part d'un cliché ancien et tout ce qu'il y a autour est retravaillé sur Photoshop. Son univers est celui de Lewis Caroll. Elle expose dans de nombreux musées aux Etats-Unis. C'est une cosmogonie très spécifique. Puis, il y aura une exposition de Douglas Kirkland sur le thème des femmes...
 

Marie-Hélène Abrond

Pour découvrir l'exposition de Gad Edery consacrée à Apollo XI, rendez-vous à la galerie GADCOLLECTION, 4 rue du pont Louis-Philippe - 75004 Paris.

Et sur le site internet Galerie GADCOLLECTION pour en savoir plus.

 

Publié le 28 mai 2019

Modifié le 16 juillet 2019

 

 

 

 

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