Arnaud Askoy, Promesse tenue !

Le Théâtre de la Tour Eiffel bruisse. Salle comble, ce vendredi soir, pour la reprise de "La Promesse Brel" d'Arnaud Askoy jusqu'au 14 décembre. Sobriété pour ce tour de chant qui vous plonge, dès les premières minutes, dans l'ambiance audio des années 60. Un poste radio égrène les génériques de l'époque. On y entend, en ouverture, le célèbre "Cinq colonnes à la Une", Mireille et son Petit Conservatoire, l'ambiance de Salut les Copains  mais aussi l'univers sonore des chansons de Georges Brassens, Jean Ferrat ou Alain Barrière. 

Public attentif pour ce voyage dans la passé, avant que ne retentisse la voix de Jacques Brel lors d'une interview qui expliquait "Le talent n'existe pas. Le talent c'est d'avoir envie de réaliser un rêve." Soulignant tout le travail que cela demandait pour le réaliser. Des propos proches du défi que s'est lancé Arnaud Askoy qui n'était pas destiné, à l'origine, à se lancer dans la chanson. 

Il avance au micro et ouvre son tour de chant sur "Les Marquises", les îles où Brel avait décidé de poser ses valises et où il repose.  Pendant une heure et demie, accompagné au piano, accordéon ou violoncelle par Benoit Urbain et Florence Hennequin pour cette première, Arnaud Askoy va épouser les chansons du Grand Jacques. Ressemblance physique indéniable et voix si proche du créateur du "Plat Pays" qu'on pourrait s'y méprendre en fermant les yeux. 

Sans jouer l'imitation pure, l'interprète permet de redonner une vie physique aux textes des chansons de Jacques Brel. Telles des peintures vivantes et à ciel ouvert qu'on aurait oubliées en écoutant simplement les albums originaux dont vingt-cinq millions d'exemplaires ont, à ce jour, été vendus. 

Qu'on ait eu ou non la chance de voir Jacques Brel sur scène, Arnaud Askoy nous fait revivre une partie du patrimoine de la chanson française  et incarne aussi bien  "Les bigottes", "Les bonbons" ou "Quand on n'a que l'amour". Ecoutez.

 

A la fois si proche et sensible à l'oeuvre de ce grand de la chanson française, disparu en 1978,  Arnaud Askoy, dont le nom de scène a pour origine celui du voilier de Jacques Brel, poursuit son rêve sur scène mais reste aussi  lui-même. Auteur de recueils de poésies et peintre, il a aussi son propre univers. La sortie d'un album de titres personnels est d'ailleurs prévue.  

Et la tournée de "La Promesse Brel" s'annonce riche. Arnaud Askoy sera sur les routes jusqu'en 2024 et,  fera une pause à l'Olympia, le 8 octobre 2023.  Comme une consécration !

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Marie-Hélène Abrond

Publié le 26 septembre 2022

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