Voilà une comédie qui ne laisse pas de marbre !  Et un titre atypique: "Le muguet de Noël". Ecrite par Sébastien Blanc et Nicolas Poiret, mise en scène par Jean-Luc Moreau, la pièce est portée par Lionnel Astier et Frédéric Bouraly pour les rôles principaux et se joue au Théâtre Montparnasse à Paris, pour le meilleur et pour le rire.

Un intérieur cossu ouvert sur un balcon et François (Lionnel Astier), entre, exaspéré, téléphone à la main: "J'aurais préféré recevoir mes sapins plutôt que 16 tonnes de muguet à un mois de Noël !", s'exclame t-il. L'idée ? C'est celle de son patron (Jean-Luc Porraz) qui a estimé que les Français "en avaient marre du sapin et préféraient le muguet"... pour Noël.

C'est alors que Pierre (Frédéric Bouraly), son meilleur ami, débarque avec armes et bagages pour être hébergé. En quête d'un nouvel emploi, il est prêt à tout pour l'obtenir, tandis que François, de son côté, est prêt à tout pour obtenir une promotion. Mais les meilleurs amis du monde sont alliés en ce début de soirée: Pierre est le parrain de Marion (Alexie Ribes), la fille de François... qui ne supporte pas l'idée d'accueillir ce nouveau petit ami qu'elle veut lui présenter. Il compte bien sur l'aide de Pierre pour lui faire renoncer à l'élu de son coeur.

Vous l'aurez compris: tous les ingrédients sont là dans cette pièce savamment tissée avec de multiples rebondissements, souvent très inattendus qui déclenchent le rire par le comique de situation !

Car l'histoire repose sur deux intrigues, sans temps mort, avec une écriture très tonique qui  joue sur tous les registres du rire avec finesse.  En arrière-plan, c'est une comédie douce-amère qui touche l'amour paternel, la jalousie, la possessivité, les luttes d'intérêt, le pouvoir, la différence d'âge, l'appât du gain et le mensonge. Entre mesquineries, amitiés, trahison et manipulation, les dupeurs seront dupés et les masques tomberont à la fin de la pièce.

On ne vous en dira pas plus. Il ne vous reste qu'à courir au Théâtre Montparnasse pour dénouer les fils de l'intrigue !

Réservations: Théâtre Montparnasse, jusqu'au 30 mars 2020

Marie-Hélène Abrond

Publié le 13 février 2020.