Les mots et la musique se conjuguent en mode humour au Théâtre des Deux Ânes à Paris. Investie par Alain Bernard, la scène, chère à Jacques Mailhot qui le dit "asinien compatible", retentit d'espiègleries musicales et verbales autour du piano.

"Piano Paradisio", c'est une invitation au paradis des musiques de films, des compositeurs, des chansons les plus connues, le tout mis en scène par Gil Galliot.

Nous avons vu le spectacle et rencontré le héros de cette scène musicale !

Le héros du spectacle, est-ce vous ou le piano ? Peut-on parler d'un jeu de duettiste ?

Le piano est comme un bras droit. Il y a beaucoup de complicité entre moi et l'instrument quelle que soit la musique produite. Toutes les harmonies en variété viennent du classique. Chopin, par exemple, a souvent été repris en chansons. Je suis heureux de me produire, pour la première fois  au Théâtre des Deux Ânes, le lieu mythique des chansonniers. C'est la grande famille du spectacle où l'on trouve humour et musique. 

Peut-on dire que "Piano Paradiso" fait le pont entre toutes les musiques ? Et en quoi le piano est il selon vous la Rolls des instruments ?

Dans le spectacle, j'aborde de nombreux styles musicaux, classique, variétés, publicité ou cinéma. Ce sont un peu toutes les musiques que j'aime. Ce spectacle est un pont, c'est vrai, entre les musiques et un duo avec le piano que je considère, je le dis, comme la Rolls des instruments. On peut, en effet, tout jouer avec le piano: mélodies, harmonies et rythmes. Ce n'est pas le cas avec tous les instruments, en particulier, ceux à vent avec lesquels on ne peut pas s'accompagner.

Comment avez vous découvert le piano ?

A la maison ! Mon père était décorateur de théâtre et écrivait des chansons pour Bourvil. J'ai grandi sous le piano. J'ai joué, à l'oreille, dès l'âge de cinq/six ans. Puis j'ai pris des cours, à 9 ans. J'ai surtout travaillé seul. J'essayais de reproduire ce que j'entendais  et que je ne savais pas lire. 

Dans le spectacle, vous unissez la musique à l'humour. Le mariage des sons et des mots est-il spontané pour vous qui avez composé, au début de sa carrière,  une chanson pour Céline Dion ?

Toujours spontané ! C'est un peu ma nature. Je suis pudique dans la vie. Si j'ai une chose sérieuse à dire, je la présente toujours avec dérision. Si c'est très sincère, il faut toujours une petite bêtise à côté pour contrecarrer. Concernant Céline Dion, je ne l'ai malheureusement jamais rencontrée. C'était en 1983 et je travaillais à l'époque avec Patrick Lemaître. Il m'apprenait à composer des mélodies. J'en avais apporté une qu'on a retravaillée ensemble et qu'il a présentée à Eddy Marnay. La chanson "Les chemins de ma maison" a été disque d'or au Canada.

Vous rendez hommage, dans votre spectacle, aux maîtres du classique. Quel est votre compositeur préféré ?

Ils sont nombreux ! Chopin bien sûr mais aussi Rachmaninov, Schubert, Mendelssohn.  Dès qu'il y a émotion et sensibilité, cela me touche.

Avez vous de nouveaux projets de spectacles après celui-ci  ?

Dès le 2 décembre et jusqu'au 5 janvier, je joue trois soirs par semaine au Théâtre des Deux Anes. Le temps passe vite ! Nous verrons ensuite. Je me retouve beaucoup dans "Piano Paradiso" où il y a humour, musique, tendresse et émotion. Cela me permet d'exprimer plusieurs facettes et pas uniquement le rire qui était surtout en vedette dans mon premier spectacle "Piano Rigoletto" sur lequel j'avais travaillé avec Pascal Légitimus. C'est lui qui m'avait donné la confiance de me lancer !

Pour réserver, rendez-vous sur le site du Théâtre des Deux Ânes .                                                                                                       

                                                                                                    Publié le 26 novembre 2019

Marie-Hélène Abrond

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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